Dans notre famille il y a beaucoup de traditions culinaires. Je vous ai déjà parlé de ma grand-mère qui était pied-noire et nous préparait ses délicieux Mantecaos au moment de Noël. Mon grand-père, quant à lui, était originaire du Pas de Calais, du côté de Boulogne. Et la tradition à Noël c’était le Plum-pudding. Je dirais même plus : un énoooorme plum-pudding puisque nous étions une grande famille et tous ceux qui passaient repartaient avec une part. La préparation et la cuisson qui durait des heures étaient en elles-mêmes tout un spectacle. C’est aussi le clou de la soirée : après le repas on le flambe en chantant « O’Guénels ».
Du côté de Boulogne (et de Calais il me semble) le plum-pudding a vraiment une place à part. Ces villes ont été assiégées pendant 200 ans par les Anglais, ils y ont laissé quelques traces.
Depuis quelques années je le prépare moi aussi mais en version plus petite. Je vous partage ici la recette de mon grand-père que j’ai moi-même adaptée. Il y a plein de versions différentes, il est difficile de connaitre « la vraie ». Le plum-pudding est assez proche du Christmas pudding anglais. Je ne sais pas trop ce qui les différencie, je vois parfois des recettes qui sont assez proches. Peut-être les pruneaux ? (plum = prune).
Les ingrédients
- 400 g de farine
- 200 g de sucre
- 250 g de graisse de boeuf (c’est la recette d’origine moi j’utilise du beurre mais forcément cela n’a pas le même goût)
- 2 verres de lait (j’utilise de petits verres à moutarde)
- 1/2 verre de rhum
- 1 tranche de pain de mie
- 300 g de fruits confits en gros morceaux (pas les fruits confits coupés en petits morceaux pour les cakes)
- 300 g de raisins secs (mélange de raisins blonds, corinthe et Smyrne)
- 200 g de pruneaux
- 3 oeufs
- 1 cuillère à café de cannelle
- 1 cuillère à café de muscade moulue
- 1 pincée de sel
- Pour flamber : sucre + rhum
- zeste de citron
La recette du plum-pudding
Certains préparent le plum-pudding plusieurs mois avant. Mon grand-père préparait la pâte la veille et le faisait cuire jusqu’au moment de le manger. Il le sortait le jour de Noël (moment délicat tant il était brûlant) et le flambait. Moi je le prépare la veille puis je le fais réchauffer le 24 décembre car nous le mangeons au moment du réveillon (et les jours suivants !).
Pour la préparation : Mélangez la graisse (beurre ou graisse de boeuf) avec le pain émietté, la farine, le sucre. Rajoutez les oeufs, le lait et les épices. Terminez par les fruits secs, les fruits confits, le rhum et le zeste de citron.
Mon grand-père enroulait le gâteau directement dans un linge et le plaçait dans une grande marmite d’eau (avec une petite assiette dans le fond pour éviter que ça brûle). Je me rappelle que c’était bien compliqué de dénouer le torchon lorsqu’il sort de l’eau bouillante ! Moi je beurre un grand saladier et je fais cuire au bain-marie (avec un couvercle). Je fais réchauffer au bain-marie également.
Pour flamber : le plum-pudding doit être chaud. Saupoudrez-le de sucre puis arrosez de rhum et allumez. Avec une petite louche arrosez le plum-pudding jusqu’à ce qu’il n’y ait plus d’alcool.
On le mange comme ça, à peine tiédi ou froid le lendemain. Lorsqu’il est chaud et vient d’être arrosé d’alcool ça peut être vite écoeurant lorsqu’on est trop gourmand. Je le préfère froid les jours suivants.
Et chez vous, il y a des recettes traditionnelles ?
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